Lui
Lui
Que puis-je vous dire de lui sans pourtant le nommer ?
Il n’y en a pas d’autre que je puisse tant aimer
Et d’océan Arctique jusqu’en mer de Crimée
Je peux chanter ce texte sans avouer son nom.
D’aurore en crépuscule je veux courir la Terre,
Sur un vaisseau d’ivoire parcourir l’immense mer,
Habiter sur une île, dans une tour de verre
Et vous chanter ce texte sans avouer son nom.
Je ne crois pas qu’il m’aime et cela m’est égal ;
Il est pour moi le grand, l’intouchable Graal,
Le soleil et la lune auprès de lui sont pâles
Mais cherchez bien longtemps, vous n’aurez pas son nom.
Ses yeux couleur ébène rient de chaque minute
Et son rire qui s’envole comme le chant d’une flûte
M’emporte à travers cieux dans sa très douce chute ;
Malgré mon cœur qui bat, vous n’aurez pas son nom.
Chacune de ses paroles est pour moi un espoir ;
Quand la vie l’emmène loin, dans mon cœur, tout est noir
Et au creux de ses gestes mon amour se laisse choir
Mais mes lèvres têtues ne diront pas son nom.
Par-dessus les montagnes je sens son cœur qui bat
Et ses mains qui retiennent celles d’une autre que moi ;
Il promet des « je t’aime » qu’il ne m’offrira pas
Et au fond de ma gorge reste, prisonnier, son nom…
"Réédition" d'une de mes plus belles réussites.