53 le bonheur
53 le bonheur
Puisqu’il nous faut partir un jour
Et que nous devons nous quitter,
Que rien ne rime avec toujours,
Je veux de ma dette m’acquitter.
Je vous dois tant, chers camarades,
Une année entière de gestes,
De sourires, de rires en cascade,
De joies qui à jamais me restent.
Vous m’avez appris le bonheur,
Moi qui ne croyais plus en l’homme
Et voyait en vous le malheur
Et mes douleurs passées en somme.
Mais de votre tendre innocence,
Vous ne m’avez pas méprisée
Et m’avez redonnée ma chance
Qui cette fois ne s’est pas brisée.
J’ai vu tout doucement renaître
L’amour que je croyais perdu.
Il s’installa chez moi en maître ;
J’espère vous l’avoir bien rendu.
Mais comment faire pour vous donner
Ce que vous avez su m’offrir ?
Quelques mots pour vous couronner
Assouviront-ils vos désirs ?
J’en doute mais je ne sais que faire,
Car votre don n’a pas de prix.
Voilà des mots jetés en l’air
Et de mon cœur un grand merci !
A tous ceux de ma classe cette année.