Les arbres disparurent soudainement, laissant

    Les arbres disparurent soudainement, laissant apparaître les Montagnes de Pierres des Nuages. Ils ne purent apercevoir leurs sommets pris dans les nuages cotonneux, mais, bien plus haut, quelques plaques de neige recouvraient les pentes. Aucun chemin n’avait le courage de monter ; pourtant, un courageux petit sentier tortueux tentait l’ascension. Des éboulements le coupait par endroit, mais il continuait plus loin, toujours plus haut. Rien ne semblait pouvoir l’arrêter… Du moins, Karl l’espérait. Céline, elle, ne laissait rien transparaître sur son visage fermé.

    Des broussailles s’accrochaient désespérément aux pierres orangées, malgré leur dessèchement. Tout était terriblement calme et immobile. Une fois la montée entamée, ils seraient loin de tout et personne ne pourrait les secourir. Céline en prit conscience en regardant Karl ; les Traversiers savaient se faire craindre de toutes sortes de bêtes malveillantes, mais ce pauvre petit Humain inconscient ? Il n’aurait pas survécut seul face aux Démons Rouges. Elle se demanda ce qui lui avait pris de s’attacher à lui ainsi, elle l’insensible mercenaire aussi habile avec une épée que déconcertée devant une robe. Elle regretta que Jack n’aie pu rester avec eux. Elle qui n’avait jamais protégée sa vie, elle se retrouvait avec entre les mains, celle d’un moins fort à guider…

Qui sont-ils, où vont-ils ?... Seul le maître de cette histoire (moi, en fait) le sait. Imaginez, ou attendez, au choix !