Trop injuste !
Trop injuste !
Elles n’ont jamais rien demandé,
On leur a tout donné ;
Je n’ai jamais rien demandé
Et l’on m’a tout volé…
Est-ce que la vie est faite ainsi
Ou est-ce juste ici ?
Pour un quignon de pain rassit
Je dirais bien merci.
Mais pour moi les portes se ferment
De Paris à Palerme
Et sur moi-même je me referme
Pour un voyage sans terme.
Je marche seule dans les rues pleines
De princes et de reines
Dont les regards remplis de haine
M’éloignent de la scène.
Ils marchent toujours à plusieurs
Et moi, seule, j’ai peur.
Emprisonnée dans mon malheur
Je n’ai pas d’âme sœur.
J’aimerais tellement disparaître
Et ne plus rien connaître,
Trouver un endroit pour me mettre
Et puis mourir peut-être.
Je n’ai pas le droit de partir,
Ils veulent me retenir
Et je continue de souffrir
Sans pouvoir en finir.
Je voudrais juste savoir pourquoi
Est-ce à moi qu’on fait ça ?
Si quelqu’un veut encore de moi,
S’il vous plaît aimez-moi...