L'INNOCENCE
L’innocence
La petite fille me sourit,
Nattes blondes et joues bien rouges ;
Elle me dit s’appeler Marie
Et veut qu’avec elle je bouge.
Sa jupe bleue et ses chaussures,
Trempées par la pluie qui tombe,
Sont une bien fragile armure
Pour la protéger des bombes.
Sous l’orage qui se déchaîne,
Elle saute à pieds joints dans les flaques,
Inconsciente de la haine
Du monde qui ne ploie, mais craque.
Marie me tend ses mains menues
Pour un retour en enfance.
Dieu m’a envoyé un ange
Pour me redonner me chance.
Elle sert ma taille dans ses bras nus,
Peut m’importe ce que les gens pensent.
D’un sourire que ‘on échange,
J’ai retrouvé mon innocence.
Je souris à la petite,
Je lui offre mon amitié ;
Mais le temps court, tout va trop vite
Pour nous le monde est sans pitié.
Mon bel ange rejoint les cieux
Entre deux nuages sombres,
Laissant au fond de moi ses yeux
Qui voient le bien derrière les ombres :
Les yeux de l’enfance,
Ou de l’innocence,
Qui peuvent écraser les puissances
Et redonner aux gens leur chance.
Marie me tend ses mains menues
Pour un retour en enfance.
Dieu m’a envoyé un ange
Pour me redonner me chance.
Elle sert ma taille dans ses bras nus,
Peut m’importe ce que les gens pensent.
D’un sourire que ‘on échange,
J’ai retrouvé mon innocence.